Techniquement, le langage est un bien commun : personne ne détient en propre le langage ni n’a le pouvoir de posséder des mots comme son bien propre. C’est lorsque des personnes font des créations uniques avec des mots – en générant des locutions convenables, en lançant des mots, ou en développant des raisonnements et en étayant des connaissances – que nous pouvons dire qu’elles peuvent se réclamer être l’auteur de ces idées particulières. Ces créations deviennent une « propriété intellectuelle ».
La référence est une reconnaissance de ces intéressantes formulations de langage et d’idées, de même que de l’effort et de la capacité intellectuelle qu’elles représentent. L’étymologie du terme « plagiat » relie son usage à l’acte d’enlever ou de voler un bien, ce qui place la question du plagiat au sein d’un débat sur ce qui peut ou ne peut être tenu comme « propriété intellectuelle ».
Le droit d’auteur est un autre concept lié de très près à la référence et à la propriété intellectuelle. Lorsque des personnes créent des travaux uniques, nous pouvons dire qu’ils se réclament être les auteurs de ces travaux qui deviennent alors protégés par les droits d’auteur.
Comme le terme « originalité » est souvent utilisé en association avec propriété intellectuelle, les étudiants ont quelquefois l’impression qu’on leur demande d’apporter quelque chose de complètement nouveau et de tout à fait unique aux discussions. Ce n’est pas le cas.
De fait, nombre des penseurs à qui l’on attribue aujourd’hui de grandes idées – Charles Darwin, Nicolaus Copernicus, Marie Curie, Mahatma Gandhi, Albert Einstein – ont élaboré les idées révolutionnaires pour lesquelles ils sont devenus célèbres à partir des idées d’autres personnes.
On ne s’attend pas que vous fassiez des recherches, de la rédaction et que vous contribuiez à des idées originales au même niveau que des chercheurs plus expérimentés ou des spécialistes d’un domaine. L’apprentissage, et par surcroît, l’instruction universitaire sont un processus où les rédacteurs acquièrent des compétences en rédaction avec le temps, se perfectionnant à partir des connaissances acquises par l’expérience pour créer des raisonnements solides et bien articulés. Tout au long de ce processus, ils citent les sources qu’ils utilisent pour formuler leurs propres idées.
Dans le contexte d’une recherche universitaire, le terme « original » sert à décrire le travail qui ajoute aux connaissances acquises en les élargissant, les approfondissant, les réexaminant et les mettant à l’essai. Les origines de ces connaissances acquises doivent toutefois être reconnues au moyen de pratiques de références appropriées.
Votre bibliographie ne devrait donner la liste que des sources que vous avez consultées pour votre recherche. Lorsque vous manquez de temps, vous pourriez être tenté de faire comme si vous aviez fait plus de recherches que vous ne l’avez fait en réalité. Faire une assertion inexacte quant au nombre de sources consultées constitue un manquement au code d’intégrité universitaire pour trois raisons :
- une telle pratique représente une tentative d’obtenir de meilleures notes en évitant de faire le travail requis et constitue, à ce titre, une forme de tricherie
- une telle pratique peut vous amener à attribuer par erreur une source et à faire une déclaration inexacte quant à la documentation source, ce qui constitue donc une pratique de recherche irresponsable
- une telle pratique constitue une forme de falsification et de fabrication